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mardi 19 mai 2009

Obscure Précaire, ses capitaux.

Mlle Précaire est sincèrement navrée d’entendre de la bouche de Luc Cédelle que celui-ci reçut « à l’estomac » son « capital de souffrance », qui n’avait pas été « identifié » (débat sur SLRU-EHESS ou lien : http://www.sfp.asso.fr/medias/lcedelle140509.mp3).

Dont acte : s’il est certes une chose qui fait souffrir, c’est le déni...

Obscure a beaucoup réfléchi à la peine plancher la mieux adaptée pour rééduquer d’urgence ce dangereux récidiviste : seulement voilà, la licence d’histoire de la prison de Fresnes est menacée de suppression, faute de crédits.

Ne se résignant pas à l’adage selon lequel « on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif »,  devise du professeur démissionnaire, Obscure se tient à la disposition de M. Cédelle pour lui dispenser… au… dessus de l’estomac, des cours particuliers sur son immense « capital d’analyse » des réformes en cours, motif de sa juste colère ; et, au second semestre si l’élève se montre appliqué, un cours de rattrapage sur son énorme « capital de désir » d’une autre réforme, sur son «  capital de capacité de proposition collective», sur son « capital d’énergie » à tenir bon dans les conditions épuisantes qui lui sont faites par un gouvernement autiste, sur son « capital d’envie » de continuer à former des étudiants, sur son « capital de curiosité » pour chercher toujours…  tous « capitaux » qu’elle partage sans parcimonie avec ses collègues titulaires ou précaires. Vaste et ambitieux programme, mais fort heureusement la leçon sur l’état de son « capital financier » ne devrait guère occuper plus d’un dixième de séance.

Si toutefois M. Cédelle n’était pas intéressé par sa proposition, elle suggèrerait alors volontiers à un collègue titulaire charitable et mieux pourvu d’entregent de lui obtenir un passe-droit pour un séjour dans la maison de repos MGEN pour esprits chagrins et malheureux enseignants en dépression nerveuse, où il pourrait à loisir panser ses blessures à l’estomac en relisant Julien Gracq ou en se faisant relire par la Princesse de Clèves, jusqu’à la fin de notre mouvement de « grogne ».

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